Another Part Of Him
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25 juin 2009 : un jour sans fin... mon hommage à Michael.

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25 juin 2009 : un jour sans fin... mon hommage à Michael. Empty 25 juin 2009 : un jour sans fin... mon hommage à Michael.

Message par krissiky Lun 29 Oct 2012 - 14:41

Il y a des moments dans la vie qui nous marquent à jamais. On ne sait pas pourquoi mais c’est comme ça. On se souvient avec une exactitude incroyable où l’on se trouvait, ce que l’on faisait, avec qui l’on était… C’est quelque chose dont nous n’avons pas conscience, mais qui revient à l’évocation d’une date ou d’un évènement, au détour d’une conversation, ou bien encore lors d’un reportage télé.

Par exemple, le 31 août 1997. Cette date vous évoque peut-être quelque chose. C’est le jour de la mort de Lady Di. Et bien je me revois comme si j’y étais. En Corse, dans ma loge à l’entrée du Domaine dont j’avais la charge. C’était un dimanche. Je le sais parce que la veille au soir, nous avions passé la soirée en boite de nuit, et que j’étais venu travailler directement, sans dormir. Encore vaseuse, je revois mon collègue m’annoncer cette terrible nouvelle. Il était dans l’embrasement de la porte, une silhouette noire baignée par le soleil Corse. Je n’y ai pas cru sur le moment, comme la plupart d’entre nous. Et puis les coups de téléphone pour essayer de comprendre et surtout d’y croire !! Et toujours cette image, cette série d’évènements, ces odeurs et ces sensations encore en moi 15 après.

Ou encore le 11 septembre 2001. Cette date résonne aussi dans nos mémoires. Cet attentat. Ces images en boucle à la télévision. Et moi qui jouais tranquillement au billard dans un bar dans le Vieux Lille. Un samedi après-midi. Et après un coup lamentable (je suis nulle au billard), ces images sans son que l’on regarde, la tête levé. Et ces mots qui sortent tous seuls : 3ème guerre mondiale ? Les Etats-Unis attaqués ? C’est impossible !! Et on regarde encore et encore, on est suffoqué par ces avions qui détruisent littéralement ces deux tours. Et ce n’est pas un film. Nous ne sommes pas au cinéma. Cela arrive vraiment dans la vraie vie… Et toujours cette consternation, 11 ans après, lors de la rediffusion de ces terribles images…

Et bien moi, c’est avec la mort de Michael que j’ai le plus de clarté. Comme si je sortais de mon corps et que j’observais tous les évènements, aujourd’hui encore. Ce fameux 25 Juin 2009. Un jeudi. Aux infos de 13 heures, nous apprenions la mort de l’actrice Farah Fawcett des suites d’un long cancer. La disparition de cette « Drôle de dame » m’avait marqué parce que je regardais cette série lorsque j’étais jeune. Ca a été le sujet de conversation chez mon kiné dans l’après-midi, avec des amis au téléphone… Et puis le soir arrive. Et une dispute. Une dispute d’une idiotie aberrante. Tout ça à cause du mauvais emploi d’un mot dans une conversation. Je ne sais pas pour vous, mais j’ai des disputes insignifiantes régulièrement chez moi. Elles ne durent que 5 minutes en général et on n’en parle plus. Et quelques jours plus tard, on est incapable de se souvenir pour quelle raison cette dispute avait commencée.

Mais pas ce soir-là. C’est la seule dont je me souviendrais pour toujours, je crois.

Et ce réveil au matin, en sursaut. Tout se passe au ralenti dans ma tête. La porte de la chambre qui s’ouvre. Ces mots que j’entends et qui me transpercent le cœur. Michael est mort. Je les entends, mais je ne les comprends pas. Michael est mort. Ces sentiments qui me traversent, l’effroi, l’incompréhension, la douleur, la peur… Michael est mort. Je me lève, mais mes pieds ne touchent pas le sol. Je ne suis plus là, je suis ailleurs, je suis perdue, je ne comprends pas. Michael est mort. Je me retrouve assise devant la télévision et j’entends encore une fois ces mots distinctement qui résonnent comme un glas à mes oreilles : « le chanteur Michael Jackson est mort cette nuit à 23h30 (heure de Paris) après avoir été hospitalisé en urgence ».

Ca se bouscule encore dans ma tête. Mort ? Michael ? Mais ces mots ne vont pas ensemble. Ne doivent pas, ne peuvent pas aller ensemble. C’est impossible !! Comme beaucoup d’entre nous, pour moi, Michael était immortel. Je suis dans un état second. « Ca va aller, je peux te laisser ? ». Non ça ne va pas aller. Je ne sais plus où je suis ni même qui je suis. Ca va aller… quelle question stupide ! MICHAEL EST MORT !!!!!!!

La journée passe sans que j’y prenne part. Comment vous expliquer ça ? Je suis physiquement là, mais en même temps je ne fais plus partie de ce monde. Comme si je m’étais recroquevillé à l’intérieur de moi en position fœtale et que j’attendais. Attendre. Attendre que Michael me tende la main pour me relever, come il l’avait si souvent fait par le passé. Grâce à ses mots, sa musique, sa danse. Attendre que cette mauvaise nouvelle se transforme en énorme canular. Attendre que ma douleur et ma peine se dissipe…

Et les jours passent, se suivent sans que je n’arrive à réaliser ce qui s’est réellement passé. Etrangement, aucune larme n’a coulé depuis ce matin-là. Impossible d’y arriver. Ma colère, ma tristesse me consument de l’intérieur mais ne parviennent pas à exploser et à se déverser de moi en un long torrent de chagrin. Je ne vis plus, je survis en écoutant tout le monde se lamenter de cette perte immense pour le monde, qu’a été la disparition de Michael. J’ai envie de hurler, de secouer les gens autour de moi en leur disant que, non, Michael n’est pas parti !!! Non, il est toujours là !!! Ce sont encore ces journalistes qui racontent n’importe quoi !! Non ! Non ! NON !!!!!

07 juillet 2009. Demain je m’envole pour ma Corse natale pour 15 jours de vacances. Ca fait 6 mois que nous avons prévu ça. Et ce jour qui aurait du être pour moi synonyme de joie et d’insouciance n’est en fait que l’abandon d’une partie de moi avec le service funéraire public de Michael. Michael est mort, oui, je commence à en prendre conscience. Je n’ai pas réussi à me nourrir aujourd’hui. Je ne sais pas si je tiendrai le choc ce soir en assistant, à des milliers de kilomètres, aux derniers adieux que le monde entier fera à Michael. Lui dire au revoir ? Jamais. Je ne peux pas. Cela m’est impossible. Je ne m’y résoudrais jamais.

Le soir arrive. J’ai une boule dans la gorge. Elle grossit de minute en minute. Je suis une bombe à retardement, et je ne le sais pas encore. L’hommage est magnifique et poignant. Michael est mort. Vraiment ? Et puis soudain, son cercueil arrive. Le monde commence à tourner autour de moi. Les sons me parviennent étouffés, ma vue se brouille, les yeux me piquent. C’était donc vrai, Michael est mort…

J’éclate littéralement en sanglots. Je ne contrôle plus rien. Comme un ultime sursaut, mon corps parvient à se trainer dans la chambre. Je ne veux pas que l’on me voit comme ça. Egoïstement, j’estime que cette douleur est mienne. Personne ne peut la comprendre et surtout personne ne pourra jamais l’apaiser. Je tombe sur mon lit et je pleure ainsi quasiment toute la nuit. Je ne verrais pas la fin de la cérémonie, et je ne parviendrais jamais à la revoir. Trop de souffrances.

Michael est mort. Avec lui, une partie de ma vie s’est envolé au paradis. Toutes ces années de ma jeunesse à l’adorer. Adieu. Tous ces posters ornant les murs de ma chambre jusqu’au plafond. Adieu. L’assaut des librairies pour acheter le moindre article sur mon idole. Adieu. Les longues heures passées à écouter ses chansons sur mon walkman dans la voiture. Adieu. Les soirées à essayer d’imiter quelques-uns de ses pas de danse. Adieu. Les nombreuses foires aux disques arpentées pour trouver LE collector. Adieu. Adieu ma jeunesse, adieu mon enfance. Ce jour-là, je suis entré brutalement dans le monde adulte. Certes ma vie était déjà bien remplie, avec une maison, un travail, une famille. Mais Michael, à travers ses messages, me permettait d’aborder ce monde avec les yeux de mon enfance. La vie était dure, mais je la regardais avec envie et innocence et j’essayais d’ignorer ces mauvais côtés. Cruellement, la vie me rappelait à l’ordre… Michael est mort 7 jours après mon anniversaire. Douce ironie !!!

Michael me manque. Même s’il est toujours au plus profond de mon cœur, à mes côtés à tout moment, il me manque. Il manque au monde. La vie n’est plus la même sans cet être d’exception qu’il était. La musique, la danse, les clips n’ont plus le même goût aujourd’hui. Mon insouciance me manque. Le cynisme et l’ironie dont je fais preuve aujourd’hui sont le résultat du décès d’une partie de moi. L’incompréhension et le dédain dont j’ai été victime au moment de cet évènement y sont pour beaucoup aussi. Michael me manque tellement…

Aujourd’hui, je ne peux plus écouter Will You Be There sans fondre en larmes. C’est celle qui résonnait dans ma tête lorsque j’ai enfin craqué. Will You Be There…

Seras-tu là lorsque je n’aurai plus la force de me battre ? Seras-tu là lorsque ce monde se détruira ? Seras-tu là lorsque la vie me sera définitivement insupportable ? Seras-tu là lorsque l’amour ne sera plus qu’un lointain souvenir ? Seras-tu là lorsque la lumière fera place à l’obscurité ? Seras-tu là….

Adieu Michael. Adieu mon ange…

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