Another Part Of Him
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Après Charlottesville, le clip de "They don’t Care About Us" devient un symbole de la lutte antiraciste

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Après Charlottesville, le clip de "They don’t Care About Us" devient un symbole de la lutte antiraciste Empty Après Charlottesville, le clip de "They don’t Care About Us" devient un symbole de la lutte antiraciste

Message par Eddith Jeu 24 Aoû 2017 - 8:32


Quelques jours après les évènements de Charlottesville, de nombreux internautes soulignent la résonance actuelle du clip "They Don’t Care About Us", de Michael Jackson. Très controversée, la vidéo avait été censurée par de nombreuses chaînes de télévision à sa sortie, en 1996.



"If Martin Luther was livin'/ He wouldn’t let this be/ Skin head, dead head / Everybody’s gone bad", chantait Michael Jackson dans "They Don’t Care About Us". Des paroles qui trouvent un tout nouvel écho, trois jours après le drame de Charlottesville. Issu de l’album HIStory: Past, Present and Future – Book I, sorti en 1995, "They Don’t Care About Us" est certainement le titre le plus engagé de la carrière de Michael Jackson. Et pour cause : il fait ouvertement référence aux discriminations raciales, aux skinheads, à Martin Luther King ou encore à la passivité du pouvoir face aux injustices en tous genres. "Ils s’en fichent de nous" – sous-entendu, des minorités et des plus démunis –, matraquait alors le King of Pop.

Outre des paroles politiques (hélas) toujours d’actualité, c’est surtout l’une des versions du clip de "They Don’t Care About Us" qui fait à nouveau parler d’elle aujourd’hui, plus de vingt ans après sa sortie. Les deux versions différentes de la vidéo ont toutes les deux été réalisées par Spike Lee, qui est connu pour son militantisme en faveur de la cause afro-améri­caine. On retrouve d’ailleurs cet engagement dans la filmographie du réalisateur, puisque c’est à lui que l’on doit Jungle Fever (1991) ou Malcom X (1992).

La première version du clip avait été tournée dans les rues de Salvador de Bahia, au Brésil. Peu satisfait du résultat, Michael Jackson avait décidé, pour la première fois de sa carrière, de tourner une seconde version. C’est surtout cette dernière qui, à l’époque, déchaînera les passions. Le roi de la pop y apparaît dans une cellule, menotté, avant de danser au beau milieu du réfectoire d’une prison peuplée par des détenus majoritairement noirs. Tous se révoltent contre leur condition, sur fond d’images d’archives : violences policières envers les Noirs, famine en Afrique, violations des droits de l’Homme, ou encore rassemblements du Ku Klux Klan.

Un titre d’actualité

Dans une Amérique divisée et qui préfère se voiler la face, la vidéo de "They Don’t Care About Us" est indéniablement osée. Surtout de la part d’une icône (afro-américaine) de la musique populaire adoubée par les classes moyennes blanches. Le clip se voit ainsi censurer par les chaînes musicales : MTV et VH1 n’accepteront de le diffuser qu’après 21 heures.

Quelques jours seulement après la mort de Heather Heyer – une Américaine de 32 ans tuée à Charlottesville, alors qu’elle manifestait contre des groupes néonazis et des membres du Ku Klux Klan – les références à la vidéo de "They Don’t Care About Us" se multiplient sur Twitter. De nombreux internautes ont spontanément relayé le clip, en partant du même constat : ses images et son contenu ont un écho tout particulier dans l’Amérique de Trump.



Un tweet affirmant "[cette version] du clip de 'They Don’t Care About Us' n’avait pas pu être diffusée à la télé, et on sait pourquoi" a été liké par plus de 120 000 personnes et retweeté plus de 80 000 fois. Preuve ultime que la vidéo continue de faire des remous : sur YouTube, les commentaires sous le clip ont été récemment désactivés, en raison des violents débats qu’il engendrait. De quoi pousser certains Afro-Américains à considérer (à nouveau) le tube de Michael Jackson comme l’un des hymnes de leur cause.


Source .konbini


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