Les costumes de Michael Jackson montrent pourquoi personne ne peut battre le roi de la pop en matière de style

[Eddith]

Les tenues de la tournée « Victory » de Jackson feront partie d’une exposition inaugurale au Musée d’histoire afro-américaine



Même à une époque où la nouvelle musique pop est aussi omniprésente que les cafés et où les célébrités de la musique comme Beyoncé, Taylor Swift et Kanye West font la une des journaux presque tous les jours, Michael Jackson règne toujours en tant qu’artiste le plus vendu de tous les temps.

Selon la Recording Industry of America, l’année dernière, le prix de Jackson Thriller a été le premier album à être certifié platine 30 fois et s’est vendu à ce jour à 32 millions d’exemplaires. A titre de comparaison, derrière Thriller sont les albums les plus grands succès des Eagles et de Billy Joel avec respectivement 29 millions et 23 millions d’albums.

Dans un jaillissement Pierre roulante revue de 1983, Chris Connelly a noté que ThrillerLe producteur de , le célèbre Quincy Jones, « travaillait avec ce qui pourrait être l’instrument le plus spectaculaire de la musique pop : la voix de Michael Jackson. Là où les artistes de moindre envergure ont besoin d’une section de cordes ou du son vigoureux d’un synthétiseur, Jackson n’a qu’à chanter pour transmettre une émotion profonde et sincère.

En 1988, suite à un spectacle au Madison Square Garden, le New York Times a demandé : « Alors, quelqu’un peut-il danser comme Michael Jackson ? Seulement si vous pouvez vous lever sur la pointe des pieds sans chaussures, rester là et continuer ce qui est fondamentalement un solo non-stop de deux heures.


Mais ce n’est pas seulement la voix angélique et les mouvements de danse époustouflants qui ont solidifié le trône de Jackson dans l’histoire de la royauté pop, c’est aussi son style résolument fabuleux qui souligne chaque support d’orteil, pivot de talon et prise d’entrejambe.

Dans son autobiographie Marche lunaire, a écrit Jackson, “mon attitude est la suivante: si la mode dit que c’est interdit, je vais le faire.” Désormais, certaines des pièces rebelles de Jackson – une veste en soie noire à paillettes, une chemise rouge, blanche et bleue à paillettes égales et son fedora emblématique – font partie des collections du Musée national de l’histoire et de la culture afro-américaines et seront exposées dans l’exposition inaugurale du musée « Carrefour musical ». Le spectacle regorge de trésors emblématiques retraçant les traditions et les genres musicaux, du gospel au rock’n’roll en passant par le hip-hop.

“Je considère Michael Jackson comme un personnage à la fois sophistiqué, glamour et surnaturel lorsqu’il enfile ces vêtements”, explique Dwandalyn Reece, conservateur de la musique au musée qui a organisé l’exposition. «C’est le Michael Jackson de cette période. De toute évidence, il s’est transformé en différentes images depuis le Thriller l’apogée. Mais ses vêtements lui permettaient vraiment de projeter qui il était et qui il aime se voir.

Jackson portait ces costumes scintillants sur scène en 1984 lors de la tournée Victory de six mois, une série de concerts qu’il a donnés aux côtés de ses frères. Même si la tournée, nommée d’après l’album des Jacksons de 1983, mettait en vedette les six frères Jackson, il était clair que la foule était là pour Michael… Thriller atteint le sommet des charts presque deux ans plus tôt.

La domination de Jackson sur le monde de la musique à cette époque est évidente dans la couverture médiatique de l’époque. Dans une revue de fin d’année sur la musique populaire en 1984, Robert Palmer, le regretté New York Times Le critique musical a écrit à propos de la tournée :

Un échantillon exceptionnellement large de consommateurs de musique pop – des familles noires et leurs enfants, des familles blanches et les leurs, de jeunes professionnels de toutes sortes – ont afflué vers le plus long roadshow pop de 1984, la tournée « Victory » des Jacksons.. Après leurs derniers concerts, qui ont eu lieu à Los Angeles du 7 au 9 décembre, les Jacksons ont annoncé une fréquentation totale de 2 331 500 personnes et un montant brut de quelque 70 millions de dollars. Le vrai vainqueur était Michael Jackson. C’était lui que les foules venaient voir, et sa voix principale et sa danse souple dominaient chaque spectacle. La preuve avec les chiffres de ventes des albums ; le public a acheté plus de 2 millions d’exemplaires de l’album « Victory » des Jacksons, mais ce n’était que des cacahuètes comparé aux ventes toujours en flèche du « Thriller » de Michael Jackson.

Sa présence électrique indéniable sur scène, qui a fait hurler les fans, n’a été qu’amplifiée par son style scénique pointu et brillant. La veste à paillettes est une création de Bill Whitten, le designer également responsable du célèbre gant blanc de Michael Jackson. Les deux chemises scintillantes et le fedora seront exposés dans la section « Au-delà de la catégorie » de l’exposition, partageant la vedette avec des artefacts de Quincy Jones, Ray Charles et Nina Simone et d’autres artistes révolutionnaires.

Jackson était certainement hors catégorie. Sa voix exquise, ses mouvements de danse fluides et sa mode excentrique étaient inégalés par les autres artistes de l’époque et continuent d’influencer les artistes d’aujourd’hui. Lors du Super Bowl 50, l’actuelle reine de la pop Beyoncé a rappelé l’image de Michael Jackson, arborant une veste noire et dorée de style militaire similaire à celle que Jackson portait lors de sa propre performance au Super Bowl en 1993.

De nombreuses autres célébrités sont apparues dans des tenues inspirées de Jackson, et Lady Gaga a même acheté certaines de ses pièces les plus célèbres aux enchères. Et les créateurs se sont tournés vers Jackson pour leur vision du style, comme la marque française Balmain l’a fait avec sa collection printemps 2009 présentant ce que Vogue a surnommé « les vestes Drummer-boy Michael Jackson ».

« Il n’est pas le seul pionnier, mais il a certainement ouvert la voie à tous les entrepreneurs et artistes que nous avons aujourd’hui et qui font diverses choses non seulement en studio mais dans l’industrie », déclare Reece. “Je pense que nous devons remercier Michael pour une grande partie de cela.”

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