Another Part Of Him
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Traduction des mémoires de Michael Jackson issues de cassettes perdues (5)…

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Traduction des mémoires de Michael Jackson issues de cassettes perdues (5)… Empty Traduction des mémoires de Michael Jackson issues de cassettes perdues (5)…

Message par Eddith Lun 18 Mar 2024 - 12:00



Traduction des mémoires de Michael Jackson issues de cassettes perdues (5)… Memoiresmj5

La page You Tube « Celebrity Classified » propose depuis le 2 février des extraits d’une conversation de trois heures entre Michael Jackson et un biographe. L’enregistrement date des années 80 et ce bien avant la réalisation de son autobiographie Moonwalk.

Si le 3 février dernier nous vous proposions la traduction du volume un, le 13 février le volume deux, le 22 février le volume 3 et le 7 mars le volume 4, voici pour vous aujourd’hui la traduction de la cinquième partie dont l’audio se trouve sur You Tube. Il est à noter qu’à la fin de cette interview, vous pourrez écouter une version démo de Say Say Say jamais diffusée auparavant à partir de 11’09 ».

Ici c’est Magic [Johnson]. Ce sont les personnes qui sont venues hier pour le concert. Qu’est-ce que ça fait de rencontrer des célébrités ? Est-ce que vous aimez ça ? Ou est-ce que vous appréciez seulement quand il s’agit de quelqu’un qui vous intéresse réellement ?

Seulement s’il s’agit d’un grand talent. Quand il s’agit de quelqu’un que j’admire. Pour moi, rencontrer Freddie Bartholomew a été un grand honneur. Ce qu’il a fait dans ses films est si émouvant. Et quand j’ai vu ce film pour la première fois, je me suis dit qu’il fallait que je rencontre cette personne.

Quand vous rencontrez des gens comme Freddie ou Spanky, qui pensent que tout le monde les a oubliés…

C’est vrai.

Essayez-vous de leur dire à quel point ils comptent pour vous ?

Je le leur dis.

Et quelle est leur réaction ?

Je pense que je vais appeler Freddie demain pour le lui redire. Ils m’apportent tellement. Je l’ai dit à Spanky au téléphone… Je l’ai rencontré pour la première fois à l’Académie des Oscars, et je lui ai dit au téléphone : « Spanky, tu ne te rends pas compte à quel point tes films m’ont inspiré musicalement, professionnellement, dans ma danse, dans tout. Tu as été une telle inspiration. Je ne sais pas par quoi commencer pour te le dire. Je ne sais pas par où commencer, mais c’est la vérité ». Il ne pouvait plus parler, il avait les larmes aux yeux. Il s’est mis à pleurer à chaudes larmes. Il pleurait comme un bébé au téléphone. Parce qu’il était ému, et très touché. Il n’avait même pas les mots pour répondre, il a dit: « Comment une grande star telle que toi peut me dire des choses pareilles, tu ne sais pas ce que ça me fait ». Vous savez, ils avaient le sentiment d’avoir été oubliés.

Michael, y a-t-il des moments où vous vous demandez parfois ce qu’aurait été votre vie si on avait oublié les Jackson 5 après 1975 ?

Non, je ne peux même pas l’imaginer. Parce que j’ai toujours dû faire quelque chose de vraiment spécial. Vraiment. Faire quelque chose qui procure des émotions au gens.

Mais imaginons que vous n’ayez pas eu le talent, ou l’opportunité d’aller plus loin…

Si je n’avais pas eu l’opportunité ?

Ou si vous n’aviez pas eu le talent. Par exemple, si vous aviez eu le même parcours que des gens comme Freddie, dans le sens où on les a oubliés, où on les a laissés sur le bord de la route.

Je ne peux pas imaginer ça pour moi.

Vous arrive-t-il d’être parfois inquiet pour vos frères, de ce qu’ils vont faire ? Je sais que c’est un sujet délicat.

J’y pense, mais je ne pense pas qu’ils y réfléchissent suffisamment.

Et si vous croisez des personnes qui ont de l’ambition et des rêves, mais qui n’ont pas le talent… à moins que vous pensiez que tout le monde a un certain talent ?

Non, il faut du talent. Mais certaines personnes sont paresseuses, et ne veulent pas développer un talent. Alors que d’autres n’ont tout simplement pas les connaissances nécessaires pour savoir comment s’y prendre, comment s’améliorer. Ils n’en ont pas conscience, ils continuent à travailler avec des personnes secondaires. Et ils ne comprennent pas pourquoi les choses n’évoluent pas comme il le faudrait. Et pourtant la réponse est juste sous leur nez. Bien sûr il faut du talent, c’est le plus important, mais j’ai vu ce cas de figure tellement de fois.

Quand on discute avec certaines personnes ils disent que le show business est un monde cruel, qu’il vaut mieux ne pas conseiller d’intégrer ce milieu. Avez-vous déjà eu ce sentiment ?

Jamais. Si j’avais un fils ou une fille, je lui dirais : « Vas-y, je t’en prie, lance-toi si c’est ce que tu veux, fais-le. Parce que pour moi il n’y a rien de plus important que de rendre les gens heureux. Donnez-leur du plaisir. Fais quelque chose dont on pourrait dire : « Mon Dieu, c’était tellement bien ! J’ai envie de recommencer ». Pour moi c’est merveilleux. C’est pour cette raison que je ne comprends pas pourquoi certaines célébrités disent : « Je ne laisserai jamais ma fille faire ce métier ».

Avez-vous parfois l’impression d’avoir un ange gardien au-dessus de votre épaule, qui vous permette de traverser toutes les tragédies, ou les potentielles tragédies ?

Je dirais que la Bible est d’une grande aide.

Parce qu’elle vous garde concentré ?

Oui, et le fait de penser à quelque chose avant de le faire. Vous savez quand vous ne devriez pas faire quelque chose. Vraiment, vous le savez. Les gens sont faibles, c’est ça leur problème. Ils sont tout simplement faibles.

Quand vous voyez votre mère qui est présente à vos côtés, qui vous regarde. C’est une personne tellement bonne, même si elle vous agace parfois…

[Rires] C’est ce qu’on dit.

Que voyez-vous en elle ? Vous êtes-vous déjà demandé comment elle est devenue comme ça ? Est-ce qu’elle tient ça de son père ou de sa mère ?

Elle est juste comme ça. Je me rappelle de l’époque de Gary, je me rappelle d’une chose, j’étais petit, on se levait très tôt le matin, et il y avait cet homme qui frappait à la porte de tout le monde, il saignait beaucoup. On pouvait suivre la trace de sang. Il a frappé à notre porte, « bam », il frappait, et maman a laissé cet étranger entrer. Et je me souviens qu’elle lui a donné quelque chose à manger, puis il est parti. Moi, j’aurais eu trop peur de faire ça. C’est plutôt courageux. Il faut que je lui en parle quand je la verrai demain. Je me souviens, nous nous sommes réveillés et nous avons vu cette traînée de sang.

Vous a-t-elle déjà déçu ?

Elle m’a déçu sur cette tournée. Elle a donné une interview.

C’était la première fois qu’elle donnait une interview ?

Non. Elle ne le savait pas, mais je ne voulais vraiment pas qu’elle le fasse. Je n’aime pas qu’elle parle.

Pourquoi ?

Parce que ça ne les regarde pas, ce ne sont pas leurs affaires. Je ne veux pas que les gens sachent certaines choses. C’est la raison pour laquelle c’est très délicat pour moi, de savoir comment faire.

Pour ma part je le ferai de la façon que vous voulez. Ce n’est pas comme si je le faisais pour moi…

L’une de mes scènes préférées dans Capitaines courageux, c’est quand il s’agenouille devant la bougie, et il dit: « Ecoute ! », il dit qu’il faut qu’il reste avec Emmanuel, qu’il faut lui garder une place au paradis. J’adore quand il dit: « Ecoute ! », c’est tellement mignon. Je ne suis fasciné que devant un grand talent. Une personne qui n’est fascinée que par la célébrité est une groupie.

Mais à de nombreuses reprises vous avez rencontré des talents médiocres. Dans ce cas essayez-vous de dire les choses avec élégance ou…

Je suis toujours gentil. Mais ce ne sont pas les stars qui me fascinent, ce sont ceux qui ont vraiment une certaine puissance. Et j’adore vraiment et sincèrement le talent. Et l’art aussi.

Lionel est entré dans le studio, il a dit: « Deux des plus grandes stars du monde, je ne peux pas rater ça », donc il est entré et il a regardé.

Qui étaient ces deux grandes stars ?

Moi et Paul.

Et donc il est entré ?

Oui, et il nous a regardés, moi et Paul. C’était un grand honneur.

Paul a raconté qu’un jour vous l’avez appelé au téléphone en disant que vous vouliez…

Non, ce n’est pas tout à fait comme ça que tout a commencé. Même si c’est ce que Paul mentionne dans des interviews.

Vous l’avez rencontré pour la première fois lors d’une fête sur le Queen Mary, n’est-ce pas ?

C’est exact, sur le Queen Mary, ce dont on ne parle jamais. Sa fille m’adorait.

Heather ?

Oui. Et vous savez comment les filles ricanent. Puis nous avons discuté par téléphone. Puis il est rentré de sa tournée américaine avec les Wings, et il a organisé une fête dans la propriété d’Harold Lloyds. Il y avait beaucoup de monde. Nous nous sommes serré la main : « Salut Paul, je suis Michael ». Et il m’a dit : « Tu sais que je t’ai écrit une chanson ? », je lui réponds : « C’est vrai ? », et il me dit : « Veux-tu que je la chante ? », et je lui ai dit: « Bien sûr, d’accord ». Alors il a commencé à chanter : « Girlfriend I’m gonna tell your boyfriend », et je lui ai dit : « Ça sonne bien ! ». Nous avons échangé nos numéros de téléphone. Puis nous n’en avons plus jamais reparlé, et il a fini par l’enregistrer pour son propre album, un album intitulé London Town. Donc c’est une histoire un peu étrange. Juste avant de faire Off The Wall, Quincy me dit : « Oh Michael, j’ai pour toi une chanson géniale, la chanson parfaite ». Et il joue cette chanson, Girlfriend, sans savoir que Paul l’avait écrite pour moi. Je lui ai dit : « Oh Quincy ! » et il m’a dit : « Qu’est-ce qui ne va pas Smelly ? ». Et je lui ai dit : « Mais Quincy, Paul l’a écrite pour moi ! », et il m’a dit : « Non ce n’est pas vrai », et je lui ai dit : « Mais oui c’est vrai ». Je lui ai dit : « Cette chanson il me l’a chantée, rien que pour moi ». Et j’ai ajouté qu’il avait fini par la garder pour lui. Donc nous l’avons enregistrée. Je me souviens que Paul nous a écrit qu’il adorait cette version. A l’origine c’est comme ça qu’il voulait la faire pour lui, avec ce genre d’interprétation et dans cet esprit. Puis j’ai fini par… pour quelle chanson ?… Je l’ai appelé… je l’ai appelé à Londres.

Donc c’est à ce moment-là qu’il commence l’histoire.

Oui. C’est là qu’il commence l’histoire. Et je lui ai dit : « Ecoute, et si nous écrivions ensemble quelques tubes ». Je lui ai dit comme ça. Je ne lui ai pas dit : « Et si on écrivait. Essayons et voyons s’il en sort quelque chose de bien ». Je lui ai dit que nous devrions écrire des tubes ensemble. Il a dit : « OK, d’accord ». Je lui ai dit : « J’ai déjà quelques chansons géniales pour toi ». Il voulait les entendre, il voulait du matériel. Donc j’ai pris l’avion en direction de Londres, j’avais tout préparé.

Extrait acoustique de Say Say Say
Chant : Michael Jackson et Sir Paul McCartney
Guitare : Sir Paul McCartney
A partir de 11’09 »

Traduction: PYC. MJFrance

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Message par Eddith Lun 18 Mar 2024 - 12:41

Traduction des mémoires de Michael Jackson issues de cassettes perdues (5)… Memoiresmj4

La page You Tube « Celebrity Classified » propose depuis le 2 février des extraits d’une conversation de trois heures entre Michael Jackson et un biographe. L’enregistrement date des années 80 et ce bien avant la réalisation de son autobiographie Moonwalk.

Si le 3 février dernier nous vous proposions la traduction du volume un, le 13 février le volume deux et le 22 février le volume 3, voici pour vous aujourd’hui la traduction de la quatrième partie dont l’audio se trouve sur You Tube.

MJ: Vous avez rencontré Freddie Bartholomew n’est-ce pas ? Ou du moins vous l’avez vu, même s’il n’était pas dans la pièce que vous.

A vrai dire, je ne l’ai pas vu. Je veux dire, je ne le connais que de nom.

C’était un tel honneur. Il était si ému que je sache qui il était. Il pensait que tout le monde l’avait oublié. C’est ce que je disait Spanky [McFarland] au téléphone, il n’a pas cessé de me remercier. Il m’a dit: « Mike, tu as transformé toute ma carrière, tu m’as refait travailler ». Il a dit:  » Je reçois tellement d’appels, on veut m’interviewer ». Il a dit « Je reçois des offres pour faire des tournées, ceci, cela, c’est génial, et je te le dois ». Il m’a dit merci.

Ne pensez-vous pas qu’il soit triste de voir quelqu’un comme Bartholomew, toutes ces années, et Spanky qui travaillait à garer des voitures. Quelle est la pire chose qui pourrait vous arriver selon vous ?

Qui pourrait m’arriver ?

Selon vous, quelle est la chose qui vous ferait le plus peur ? Ou la chose la plus triste ?

Si quelqu’un me trompe, mais ça ne m’arrivera pas parce que je suis trop intelligent pour ça.

Je pose la question dans le sens où vous pourriez céder, comme Elvis, à certains vices.

Oh je sais que ça n’arrivera jamais.

Ça ne vous inquiète même pas ?

Non.

Vous pensez donc qu’en termes de discipline, discipline artistique et discipline morale, vous ne considérez pas devoir vous inquiétez de ces possibilités ?

Quand vous voulez dire « morale »…

Je veux dire… éviter les tentations, les vices, des choses comme ça.

Je sais que ça n’arrivera pas, je ne ferai jamais ça.

Il faut avoir une grande force de caractère pour ne pas s’en inquiéter. Parce qu’encore une fois… tellement de personnes dans le show business, comme Elton, Lennon, tous ces gars sont passés par là.

Je sais. Ma situation est inhabituelle, je dirais que je suis probablement le seul… des personnes qui ont le même succès que moi et n’ont pas été affectés par ça… ce genre de choses dont les gens ne parlent pas vraiment, dont ils ne font pas étalage dans leurs écrits. Je n’ai même jamais essayé la marijuana, ou sniffé de la cocaïne, rien de tout ça. Je n’ai jamais essayé. Certaines personnes disent: « Bon… j’ai essayé, mais je n’en prends pas », « je n’en ai pris qu’une seule fois » ou « je n’ai pas aimé ». Moi je n’ai jamais essayé. Des gens l’ont fait devant moi, m’en ont offert. Des amis. J’ai dit non, non, et non.

Etiez-vous gêné que des certains le fassent devant vous ?

Je pense que c’est d’une telle stupidité. Je pense que c’est de l’ignorance.

Leur avez-vous dit qu’ils ne devraient pas le faire ? Ou est-ce que vous les avez laissé faire ?

Quand il s’agit de quelqu’un que j’aime profondément…

Vous essayez de les aider à ne pas le faire.

Je dis: « Tu ne peux pas faire ça ».

Mais vous n’essayez pas de changer les gens si c’est quelqu’un que vous croisez occasionnellement.

Toutes ces photos, ce sont des photos de quelle période ?

La dernière tournée… la tournée Off The Wall.

Comment était-ce ? Avez-vous apprécié ?

C’était sympa.

Comment compareriez-vous cette tournée et la tournée actuelle ?

Parfois, certaines choses ne me plaisent pas, comment pourrais-je comparer ?

Je veux dire par-là que si vous deviez prendre du recul sur les trois ou quatre dernières années, était-ce mémorable ou…

C’est sympa, mes rêves deviennent réalité, c’est tellement formidable. Pendant la tournée j’ai dit: « Je ne suis pas satisfait. Je veux faire des stades. Je dois être celui qui vend le plus de disques de tous les temps ». Donc je pensais à ces grands rêves.

Quand avez-vous pensé à avoir ces grands rêves ? Y a-t-il un endroit…

J’ai toujours eu des rêves. Et ils sont devenus réalité. J’ai été vraiment chanceux, et j’ai fait des merveilles. Quand je veux vraiment quelque chose, vous voyez, je me dis: « Mon Dieu, un jour j’aimerais tellement avoir bla-bla-bla », et je l’obtiens.

Avez-vous d’autres rêves dans le domaine de la musique pop, ou avez-vous épuisé tous vos rêves ? Voudriez-vous jouer dans des endroits encore plus grands que des stades ?

Pas pour des concerts.

Et pour les disques ?

J’aimerais être le plus gros vendeur de singles. White Christmas est le single le plus vendu de tous les temps n’est-ce pas ?

25 millions je crois.

Ils en ont fait un film aussi.

Vous dites que vous avez été frustré de ne pas faire de stades, et que vous n’étiez pas… était-ce une frustration pour vous ? Qu’avez-vous pensé du spectacle en lui-même ?

Je n’étais pas satisfait du tout.

Vous avez dit que vous ne vouliez plus partir en tournée. Vous avez dit que la tournée actuelle serait la dernière. Quand avez-vous commencé à vous poser la question de repartir sur les routes ? Saviez-vous à la fin de cette tournée si vous alliez en refaire une autre ? Pensiez-vous que peut-être ce serait la dernière avant un moment ?

Je n’étais sûr de rien. Parce que mes frères voulaient repartir en tournée.

A ce moment-là vous avez dit que ce serait…

This is it, terminé.

… avec vos frères…

C’est définitivement terminé. C’est la famille, et à partir de maintenant…

J’ai oublié ce que vous aviez dit à propos d’une tournée en solo. Parfois, pensez-vous que vous en ferez une un jour ?

Hum… je ne pense pas.

Aimeriez-vous jouer à Broadway ? Vous voyez, une représentation un week-end à Broadway, ou quelque chose comme ce qu’a fait Diana ? Voudriez-vous faire quelque chose comme ça ? Depuis que cette tournée s’est terminée, vous avez dit que ce serait probablement la dernière fois que vous feriez une tournée.

Oui.

Est-ce que ça vous a rendu triste, ou heureux ?

Ça m’a rendu heureux… le fait que j’allais enfin pouvoir faire ce que je veux vraiment.

Du cinéma ?

Oui.

Depuis quand savez-vous que vous voulez faire du cinéma ?

Spécialement quand j’ai fait The Wiz. Je me sentais tellement bien. C’était tellement réel pour moi. J’aime la façon dont les choses deviennent réelles, j’aime la façon dont on oublie qui on est, il n’y a rien de tel. Vraiment oublier. Il n’y a rien de tel. J’ai tellement appris depuis. Je l’ai reçu comme un cadeau. J’ai rencontré des personnes merveilleuses. Mais c’est un rêve qui est né il y a longtemps, bien avant que je connaisse Marlon Brando, avant même de le rencontrer et de le connaître, ou même que Quincy le connaisse. Je me disais toujours: « Mon Dieu ce serait tellement génial qu’il m’apprenne à jouer, qu’il soit mon prof de comédie ». Il n’a jamais enseigné à personne dans toute sa carrière. Et tout le monde l’appelait, des professionnels, des acteurs. Et il leur disait non. Et Miko m’a dit: « Tout ce qu’il fait pour toi, c’est vraiment quelque chose que mon père n’a jamais fait », et Brando m’a appelé… Marlon Brando, et il m’a dit… il a appelé spécialement chez moi, et il m’a dit: « Je veux travailler avec toi ». Il a dit: « Je veux faire partie de ta carrière, je veux t’enseigner des choses », il me l’a dit. Il a même écrit un scénario pour moi. On aurait dit qu’un autre rêve devenait réalité.

Votre plus grand rêve aujourd’hui, c’est le cinéma ? Si vous aviez plusieurs rêves en tête, est-ce que ce serait votre rêve numéro un ?

Oh oui, c’est le numéro un.

Pensez-vous commencer dès l’année prochaine ?

J’ai des rêves distincts. J’ai dit que c’était l’un de mes rêves.

Quels sont vos autres rêves ? Pouvez-vous en parler ?

J’aimerais bien être proxénète.

Que voulez-vous dire ?

Un proxénète, dans la rue. J’ai toujours rêvé de faire ça… Mais non ! Je plaisante !

Vous l’avez dit de manière si convaincante ! Je vous imaginais en train de déambuler en voiture dans la rue comme ça !

Je vous ai bien eu !

La manière dont vous l’avez dit… oui !

Quand nous vivrons dans un parfait paradis sur terre. Quand la mort n’existera plus. C’est mon rêve numéro un.

La mort est quelque chose qui vous fait peur ?

Je ne veux pas la voir arriver. Vous en avez peur ?

Oh oui. Mais je n’y pense pas, ça ne m’obsède pas. Parlons de votre mère, passez-vous du temps avec elle ?

Quand je suis en tournée je ne peux pas. Mais elle, elle me voit tout le temps à la maison. Elle a assez de choses de moi.

Avez-vous déjà pensé Mike au moment où vous quitterez la maison ?

Est-ce que j’y ai pensé ? Bien sûr.

Pensez-vous que vous resterez proche de votre mère ?

Une fois que je serai marié…

Pensez-vous que vous resterez dans la même région pour pouvoir continuer à la voir ?

Je peux prendre l’avion pour aller la voir si je déménage loin.

Vous avez parlé de la Suisse.

La Suisse, c’est là que je vais. Je ne pense pas que je resterai dans le même quartier quand je déménagerai. Si je pars, je pars loin. Je reviendrai la voir, voir la famille, mais si je pars, je pars loin.

Traduction: PYC. MJFrance


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Message par Eddith Lun 18 Mar 2024 - 13:20

Traduction des mémoires de Michael Jackson issues de cassettes perdues (5)… Mjmemoir2

La page You Tube « Celebrity Classified » propose depuis le 2 février des extraits d’une conversation de trois heures entre Michael Jackson et un biographe. L’enregistrement date des années 80 et ce bien avant la réalisation de son autobiographie Moonwalk.

Si le 3 février dernier nous vous proposions la traduction du volume un et le 13 février le volume deux, voici pour vous aujourd’hui la traduction de la troisième partie dont l’audio se trouve sur You Tube.

Le moment où vous vous êtes séparé de Wiesner parce que votre père… il y a eu un article dans Billboard, des commentaires raciaux, etc. Est-ce que cette période a été douloureuse pour vous ?

Michael Jackson: Oui, parce que je pense que c’est à partir de ce moment-là qu’on a commencé à me dépeindre comme un tout autre personnage. Et ce n’était pas vrai.

Comment étiez-vous dépeint ?

Ça ressemblait un petit peu à du racisme, avec mon père qui disait ceci et cela, et comme c’est mon père, les gens pensent que je suis comme lui. Mais je ne suis pas du tout comme ça, je n’y crois pas. Et le fait que ma philosophie consiste à rassembler le monde à travers les arts, les gens lèvent leurs mains au son de I’ll Be There, ils chantent… c’est ce qui fait que j’ai l’impression d’être là pour accomplir quelque chose ici, voir toutes ces personnes assister au spectacle, partout dans le monde, en Afrique, en Russie, dans tous ces endroits, qui achètent Thriller, c’est un rêve qui devient réalité.

Aimeriez-vous refaire des concerts partout dans le monde ?

J’aimerais oui, voir les enfants… vous savez quoi ? Je pense qu’ils m’apprécieront tout autant au cinéma, ils seraient encore plus touchés par le cinéma, beaucoup, beaucoup plus, comme les disques ne pourraient jamais le faire. Ils peuvent voir et entendre. Vraiment. Je me rappelle que Fred Astaire m’appelé et m’a dit: « Mon Dieu, tu as atteint de tels sommets, je n’ai jamais atteint de tels sommets ! ». Il m’a dit: « C’est tout simplement incroyable ». Et moi je me disais: « Comment peut-il dire ça ? », et il était sincèrement honnête.

Qu’est-ce qui vous rend triste dans ce qui leur arrive dans la vie ? Est-ce que, parce que vous avez vous aussi traversé une petite période délicate vous-même, vous vous identifiez à eux si fortement ?

Je m’identifie très fortement à ces enfants, très fortement.

Y a-t-il eu un moment, quand les gens se montraient un peu cruels envers vous, quand ils disaient « Où est Michael ? », etc, aviez-vous envie de vous enfuir et d’échapper au public, ne plus du tout être en contact avec eux, y compris dans le milieu du show business… vouliez-vous vous trouver une cachette ?

Oui, c’est le cas. J’ai beaucoup souffert, je voulais qu’ils… je portais des chapeaux, je baissais tout le temps la tête.

Aviez-vous envie de vous échapper ?

Quand nous allions quelque part, les gens disaient: « Où est Michael ? », et je devais gérer ça. C’est pour cette raison que j’essaie de rester proche d’Emmanuel, parce qu’il devra traverser ça très bientôt. Je lui parle au téléphone, j’ai presque envie de pleurer parce que depuis que je l’ai vu, je l’ai vu la semaine dernière, ou cette semaine. Depuis que je l’ai vu sa voix a changé. Et je lui ai dit : « Tu sais que ta voix a changé ? », et il a dit: « Vraiment ? ». Parce que je sais ce qu’il va traverser, ce sera vraiment très dur pour lui. Je perçois les changements de voix comme ça, avant même qu’ils s’en rendent compte, ou que leurs parents s’en rendent compte, spécialement quand on est dans le milieu de la musique, on l’entend tout de suite. Et je connais très bien sa voix. D’habitude il a une voix aigüe, maintenant elle est plus au milieu de la gamme.

Vous pensez que ça peut avoir un impact sur ce que les gens pensent de lui ?

Oui, il va commencer à changer, il va traverser ce moment et il va souffrir, mais je veux être à ses côtés quand il traversera cette période.

En avez-vous discuté avec lui ou…

Je vais le faire. Je sais que c’est en train d’arriver. Je lui parle de beaucoup de choses.

Avez-vous parfois envie de vous éloigner du show business ? Pas seulement vous cacher du public. Avez-vous parfois eu envie de vous mettre en retrait, d’arrêter de faire des disques, y a-t-il eu un moment…

Moi ? Jamais. Jamais de la vie.

Vous souvenez-vous de l’époque où vous étiez comme la plupart des gens, et quand ensuite c’est arrivé pour la première fois ? Vous savez, quand les gens ont commencé à dire: « Où est Michael ? ». Y a-t-il eu un moment où c’est devenu plus dramatique, plus douloureux, vous souvenez-vous la première fois où vous avez vécu ce genre d’incidents, quand vous entriez pour la première fois dans une pièce par exemple ?

C’était dur, spécialement quand on me qualifiait de « très mignon » depuis longtemps. Vous savez, j’ai eu beaucoup d’acné, ma peau avait beaucoup de cicatrices, je me disais: « Oh non ! », et plus ça me gênait, pire c’était. Inconsciemment vous êtes marqué. Et plus vous vous regardez dans le miroir, plus vous êtes déprimé par votre apparence, et plus vous êtes affecté. Et les choses empirent. Vous savez, vous pouvez très bien en guérir physiquement, mais mentalement vous restez marqué, vous n’arrivez pas à passer outre.

Y a-t-il quelque chose que vous pourriez dire aux enfants qui traversent la même chose, même ceux qui ne sont pas des stars, et qui ont de l’acné ?

Quand il s’agit de la peau je suis perfectionniste. Je leur dirais: « Ecoute »… je ne pouvais pas le faire, je ne peux toujours pas, mais je dirais: « Ecoute, fais comme si ça n’existe pas, change ton régime alimentaire, c’est tout ce que tu as à faire. Tu dois changer. Tu ne peux pas t’attendre à ce qu’il se passe quelque chose si tu ne changes pas ». Parce que quand j’avais un bouton, puis deux boutons, ça changeait ma personnalité tout entière. Marlon en était couvert, et il se baladait la chemise ouverte. Il le faisait à l’école ! Il regardait les gens droit dans les yeux. Il me surprenait tellement ! Tout le temps ! Il se regardait dans le miroir et il perçait ses boutons, il saignait, mais il se baladait et se montrait. Et moi je me disais: « Oh non ! ». Quand je faisais ça je ne me montrais plus de la soirée, en espérant que le lendemain matin il n’y aurait plus rien.

Vous ne vouliez plus sortir, vous ne vouliez voir personne ?

Je ne voulais voir personne.

Ce qui est curieux, c’est que vos frères et vous êtes issus de la même famille, pourtant vous avez des personnalités différentes, vous demandez-vous pourquoi ?

C’est juste une question de génétique. C’est étonnant. Vous avez des frères ?

Non. Ni frères, ni sœurs. Beaucoup de gens se demandent si c’est génétique, ou si c’est l’environnement. Avec vos frères vous avez des personnalités différentes, ce doit être étrange pour vous non ? Pourquoi au sein d’une même famille, vous avez des personnalités si différentes ?

J’en ai été très affecté, ma personnalité a été bouleversée, je ne regardais pas les gens en face, quand je leur parle je regarde vers le bas, je dis à peine quelques mots, je n’ai rien à dire, rien à raconter dont je sois fier.

Malgré tout le succès ? Vous aviez l’impression que ce n’était pas suffisant ?

Pour moi ça ne voulait rien dire. Battre des records c’est génial, bien sûr. Mais quand j’étais sur scène je n’y pensais pas. Mais quand je m’en suis sorti, mon Dieu.

Pensez-vous que la timidité soit une combinaison de ces deux facteurs, quand les gens disaient que le « petit Michael » n’était plus là, en plus du visage…

J’ai étudié, j’ai fait des recherches, et j’ai trouvé la vérité.

Quand votre visage a été débarrassé de tous ces boutons, avez-vous été capable de revenir vers les gens, ou était-ce difficile ? Etiez-vous toujours marqué, même si votre visage ne l’était plus ? Hésitiez-vous encore à aller vers les gens ?

Non, j’ai juste arrêté… les choses ont changé. J’ai commencé à voir les choses différemment, vous voyez. J’ai commencé à changer ma façon de penser. On apprend à se sentir mieux à propos de soi-même. J’ai aussi changé mon régime alimentaire, ce qui est vraiment très important.

Le plus triste, c’est qu’il y a des gens malheureux, qui sont malades, des gens qui…

Je comprends pourquoi toutes ces choses arrivent. C’est dans la Bible.

Y a-t-il eu un moment où vous vous êtes davantage intéressé à la Bible ? Un moment dans votre vie ?

Oui, mais je ne me souviens pas à quel moment, quand j’étais petit je m’asseyais devant la cheminée et je la lisais tout le temps. Elvis lisait lui aussi tout le temps la Bible. C’était une chose à laquelle il se raccrochait.

Pourquoi la Bible et la religion…

Il était très proche de sa mère.

Pourquoi selon vous les gens trouvent qu’il est difficile d’atteindre Dieu ?

Parce qu’ils ne peuvent pas le voir. En général les gens ne croient pas en quelque chose qu’ils ne peuvent pas voir, ils ne croient que ce qu’ils voient. Et il y a tellement d’autres choses à faire au lieu de lire la Bible, on peut s’amuser. Mais quand on vieillit, que la santé décline et qu’on est aux portes de la mort, on essaie de devenir plus pieux, plus sérieux. Il ne faut pas le faire quand on est presque mort, il faut le faire quand on est en bonne santé, quand on peut encore faire quelque chose pour aider les autres.

Traduction: PYC.  MJFrance


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Message par Eddith Lun 18 Mar 2024 - 13:47

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Michael Jackson: J’ai toujours aimé que les choses se fassent vite, mais j’ai réalisé qu’avec l’excellence vient la patience. Il faut y aller progressivement, lentement, quand on conçoit quelque chose, jusqu’à obtenir le parfait bijou. Comme Attenborough qui a fait des recherches sur Gandhi pendant 20 ans, il y a beaucoup d’histoires sur des personnes qui ont monté des projets, comme la peinture des plafonds dans les chapelles au XVIème siècle, ce genre de choses. J’adore ce genre de personnes, je les étudie, et je réalise à quel point elles se sont investies, avec du sang, de la sueur et des larmes. Vous regardez leur travail et vous commencez à pleurer, et vous n’arrivez pas à croire ce que vous voyez.

Devenez-vous plus patient ? Voulez-vous agir moins vite ?

J’aime bien que les choses soient faites rapidement, je déteste quand on me dit que je ne peux pas avoir quelque chose avant demain. Je déteste ça. Par exemple je dis: « Sherry, peux-tu avoir ça de telle ou telle personne », et en deux temps trois mouvements elle l’obtient. C’est comme ça que j’aime que les choses soient faites.

Quand vous dites que vous n’êtes pas satisfait d’un concert, quand vous montez sur scène, que faites-vous pour être à l’aise… vous avez dit que vous pourriez passer 24h/24 sur scène… que ressentez-vous quand vous montez sur scène ?

Ce que je ressens ?

Oui, qu’est-ce qui vous donne de la joie quand vous êtes sur scène ? La façon dont réagit le public ?

Je me sens bien, je suis dans mon élément, je suis né pour ça.

Qu’est-ce qui fait que vous vous sentez comme ça ?

C’est un sentiment très agréable. C’est comme… je suis dans mon élément. Comme un peintre qui peint, il fait tout son possible pour faire la meilleure peinture du monde. J’ai déjà discuté avec des pilotes, ils disent qu’ils aiment voler, qu’ils sont dans leur élément. Vous voyez, c’est un sentiment qu’on ne peut pas nous retirer.

Ressentez-vous la même chose en studio…

Oui, ou devant la caméra… une caméra 35 millimètres. Ou les regarder tourner. J’ai déjà entendu Tito ou certains de mes frères dire: « Mon Dieu je suis content quand c’est fini », quand nous travaillions dans le passé en plateau, ou sur un clip ou un spectacle, ou une émission de télé… assis là, fatigués, en train de geindre, de gémir. Je ne comprends pas ça… parce que j’observe, j’apprends, je regarde ce que le réalisateur essaye d’obtenir, ce que le concepteur lumières fait, d’où vient la lumière, et pourquoi il le fait tellement de fois. Et les changements dans le script.

On a l’impression que vous ne ressentez pas beaucoup de pression, alors que vous faites tout. Y a-t-il quelque chose qui vous mette sous pression ?

Oui, quand je dois respecter une deadline, quand on me dit: « Tu dois être prêt pour telle date ».

Comment vous sentez-vous ? Je veux dire, est-ce qu’il y a des tensions ? Etes-vous nerveux ? Comment se manifeste cette pression ?

Je ne pense pas que ce soit juste. C’est stupide. C’est une honte. Vraiment. Je déteste la télévision. Je déteste.

Mais comment se manifeste cette pression ? Je veux dire, quand vous faites un album, vous sentez-vous sous pression de devoir le terminer à temps et de respecter les délais, ou est-ce la pression de faire un bon album ?

Faire qu’un album soit bon, c’est merveilleux. Ce n’est pas de la pression. C’est merveilleux, jouer ces morceaux, honnêtement, c’est le meilleur sentiment au monde. Quand vous avez cette chose entre les mains, et que vous la matérialisez sur la bande, et que vous obtenez ce que vous vouliez, c’est génial !

D’où vient la pression alors ?

Quand on me presse. Quand on me demande de me dépêcher en me disant: « Ce ne sera jamais prêt », alors qu’on se casse la tête pour respecter la deadline. Nous avons presque perdu l’album entier.

Pour Thriller ? Comment ça ?

Thriller avait l’air tellement merdique. Nous avions la pression parce que nous travaillions sur E.T. et sur Thriller, et CBS nous disait: « Il faut que ce soit prêt à cette date », Walter Yetnikoff et cet autre gars qui s’affrontaient… les mixages étaient nuls, et nous avons écouté tout l’album, et j’ai pleuré comme un bébé, je suis sorti en trombes de la pièce et j’ai dit: « Nous ne sortons pas ça. Appelez CBS et dites-leur qu’il n’auront pas cet album, nous ne le sortirons pas ».

Il y a une chance Mike que si vous n’aviez pas réagi de cette façon il soit sorti comme ça ?

Ça aurait été terrible. Ce ne serait jamais devenu l’album le plus vendu de tous les temps. Jamais. On peut gâcher un album génial avec le mixage, comme on peut gâcher un grand film au moment du montage et du découpage de la pellicule, avec les meilleurs prises qui finissent sur le sol de la salle de montage. Prenez votre temps !

Est-ce qu’à l’époque on vous a dit que l’album était bien et que vous étiez trop pointilleux ? Qu’il fallait aller de l’avant ?

Je suis ce que me dicte mon cœur.

Est-ce que certains vous ont fait cette suggestion ?

Non. Parce qu’ils savaient. Mais j’ai été le premier à le dire, ils avaient peur de le dire. Je leur ai dit: « Il faut tout recommencer ». Donc nous avons pris quelques jours de congés. Nous sommes revenus avec un regard neuf, des oreilles neuves. Nous avons mixé deux chansons par semaine. Nous avions envie de frapper fort. Thriller a été un projet difficile.

Quand vous subissez cette pression, comment faites-vous ? La pression vous rend-elle déprimé ? Vous donne-t-elle envie de vous cacher ou de vous enfuir ?

Je vais là où il y a des enfants.

Allez-vous voir des enfants parce que vous pensez qu’ils sont plus heureux ? Ou est-ce la joie…

C’est la magie des enfants. Pendant Thriller à un moment je me suis senti très mal. L’un des membres de l’équipe de maintenance du studio avait un vélo, et j’ai pris le vélo et j’ai roulé jusqu’à la cour de l’école et j’ai regardé. Quand je suis revenu j’étais prêt à déplacer des montagnes. Je suis entré dans le studio et j’ai tout déchiré. C’est vrai.

Organiser cette tournée Victory ensemble a-t-il été source de beaucoup de pression ?

Ayant été brûlé j’ai été éloigné, enregistrer toutes ces chansons que je n’avais pas faites… mon Dieu c’était énorme… j’aurais été surexposé pendant des jours… comme si ce n’était pas déjà le cas… quant à organiser le show ensemble, mes frères ne m’ont pas donné l’aide et le soutien que je… bon, c’est difficile… nous avions tous dit que nous allions y réfléchir, mais ils ne soumettaient jamais d’idées, donc toute la pression reposait sur mes épaules.

Comment est-ce que ça se passait tous les soirs sur scène ? Vous n’étiez pas vraiment satisfait du spectacle ? Vous vous sentiez gêné ou…

… en colère.

J’ai remarqué une chose, encore plus que pour la plupart des artistes pop, même si vous aviez Frank, vous preniez beaucoup de décisions tout seul, à un degré inhabituel vous vous managiez vous-même, est-ce quelque chose que vous estimiez nécessaire, ou est-ce encore plus de pression ? Est-ce quelque chose sur lequel vous insistez ?

J’insiste là-dessus, je veux suivre ma propre voie. Je suis capitaine de mon bateau et je ne dis pas : « Ecoute, je ne veux pas entendre ce que tu as à me dire, ou je veux bien entendre ce que tu me dis mais j’ai raison ». Non, je ne fais pas ça. Je prends toutes les suggestions, j’écoute ce que tout le monde a à dire, mais la décision finale me revient.

Quand avez-vous commencé à prendre vos propres décisions ? Vos décisions pour votre carrière, ça remonte à quand ?

Une fois, nous avons fait une tournée avec un type qui nous a vraiment arnaqués. Son nom était Leonard Rowe. Mais il ne nous a pas… il nous a arnaqués d’un point de vue matériel, mais sur cette tournée il m’a appris une chose…

C’était quand ? Au milieu des années 70 ? Après votre départ de la Motown ou avant ?

C’était après la Motown. Il m’a dit: « Ecoute, ces gens travaillent pour toi, tu ne travailles pas pour eux. Tu les paies. C’est à toi de leur dire quoi faire. Tu dois leur dire ». Et il m’a toujours dit: « Souviens-toi de ça. Je te le dis, je veux que tu t’en souviennes ». Et ça signifiait beaucoup pour moi, parce que venant de la Motown, nous avions toujours plein de monde qui faisaient des choses pour nous, j’ai toujours compté sur des gens pour faire les choses à ma place, et ils font toujours les choses à ma place, des personnes qui prenaient des décisions à ma place, mentalement j’ai été marqué par ça.

A la Motown ?

Oui. Du genre: « Tu dois porter ça, tu dois chanter ces chansons, tu vas ici, tu vas donner cette interview, tu vas faire cette émission de télé ». C’est comme ça que ça se passe si on ne dit rien. Mais après cette période, quelque chose s’est révélé.

Etait-ce plus facile de le faire à la Motown ?

C’était plus facile mais ce n’était pas toujours bien.

C’est en vieillissant que vous avez réalisé que ce n’était pas bien ? Avez-vous eu du mal au début à prendre des décisions ? Les gens ont-ils pensé que vous étiez méchant ?

Non, je n’ai jamais été comme ça… méchant. Je disais juste aux gens: « Ecoute, c’est moi qui te paie ».

Les personnes à qui vous donniez des ordres, ou des instructions, ont-elles commencé à se dire que vous aviez pris la grosse tête ? Vous l’avez fait de façon à qu’ils comprennent ?

Oui.

Certaines personnes ont-elles résisté ? Vos frères, votre famille, ou d’autres personnes ? Ils ont tous réalisé qu’il était temps…

Il y a une chose avec laquelle je ne joue pas du tout. Je ne supporte pas qu’une personne soit malhonnête, premièrement. Je ne supporte pas qu’une personne trompe une autre personne, quoi qu’il arrive. Et je crois en l’équité, parce que je suis quelqu’un de juste. Et les personnes qui me représentent, les avocats, les comptables, doivent effectuer un travail de haut niveau. Je veux dire par là qu’ils doivent être les meilleurs dans leur domaine, parce qu’en ce qui me concerne je donne le meilleur de moi-même. Et je suis très dur avec eux sur ce point.

Mais Mike, quand ce type vous a dit que vous deviez faire plus de chose, qui prend les décisions pour vous à ce moment-là ? Vous aviez quitté la Motown, vous aviez des managers, ou était-ce votre père…

Papa… les frères.

… ou aviez-vous des conseillers à ce moment-là ?

Oui, ils étaient là. Ils n’étaient pas toujours justes.

Traduction: PYC. MJFrance


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Message par Eddith Lun 18 Mar 2024 - 14:14

Traduction des mémoires de Michael Jackson issues de cassettes perdues (5)… Mjmemoir

Michael Jackson parle du film Capitaine Courageux, avec Spencer Tracy, et explique pourquoi il l’aime tant:

Je pense qu’en parlant du film, on peut en apprendre plus sur vos propres pensées, sur ce qui vous attire, ce qui vous attire le plus dans le film.

Michael: L’idée générale, c’est un enfant qui pense qu’il a tout, et qui découvre que la chose la plus importante, c’est l’amour. J’ai fait ça tellement de fois avec des enfants, parce que leurs parents ne leur donnent pas l’amour qu’ils devraient leur donner, ils ne font pas attention à eux. Je vais vers eux, je les touche en plein cœur, et ils s’accrochent à moi. Mais je peux comprendre ça, vraiment. J’ai été tellement ému par ce qui est arrivé à ce petit garçon. Vous voyez, au début, c’était un sale gosse, et Spencer Tracy, qui est pêcheur, l’a touché en plein cœur et l’a fait changer. Vraiment. Il n’en avait rien à faire des riches, de l’argent, de tout ça. Il voulait juste être avec Manuel, vous voyez ?

Pourquoi tant de parents sont incapables de transmettre ce message à leurs enfants ?

Tout d’abord parce qu’ils ne savent pas comment faire, ou ils ont peur, et beaucoup d’entre eux n’ont tout simplement pas le temps. Ou bien ils ne savent pas comment montrer leur amour. Moi, je passe du temps avec les enfants et je les aime. Je leur lis des histoires. Je leur donne beaucoup de temps quand leurs parents ne leur en donnent pas. Comme le fait Manuel.

Vous pensez que l’amour est quelque chose de facile à donner ? Pourquoi est-il si difficile pour les gens de donner de l’amour ?

Je me suis toujours posé la question. Peut-être que ça vient de leur enfance, je suppose. Si votre père ne vous donne pas d’amour, ou votre mère, vous trouverez de l’amour auprès de quelqu’un d’autre, comme un substitut. Vous allez vous accrocher à cette personne, vous trouverez ailleurs. C’est comme ça, vous voyez ? Vous pouvez dire quel genre de relation un enfant a avec ses parents quand les parents sont dans les parages, quand le père passe la porte, vous voyez comment l’enfant réagit. Est-ce qu’il se dit: « Papa est rentré à la maison ! », est-ce qu’il court vers lui, est-ce qu’il saute dans ses bras, ou quelque chose comme ça ? On peut dire si des parent sont bons à la façon dont l’enfant dit: « Oh papa est là ! », ou: « Maman est à la maison ! ».

Avez-vous toujours ressenti que vous receviez de l’amour de la part de votre mère ?

Oui. Ce qu’il y a de formidable dans les films, c’est que selon moi ils sont très autobiographiques, vous vous voyez vous-même dedans. Tout le monde a sa propre personnalité. Certains aiment les histoires d’amour, ou d’autres genres. Capitaine Courageux est un film merveilleux. Un vrai bijou. Je déteste… je n’aime pas regarder ce genre de film avec du monde autour de moi, j’aime bien regarder tout seul. Mais je suis vraiment content que vous ayez aimé ce film, parce que j’avais tellement peur… je me disais mon Dieu, je ne devrais peut-être pas regarder ce film avec eux, je devrais le regarder tout seul. Ce film est tellement précieux pour moi que je veux le regarder tout seul.

Auriez-vous souhaité que votre père soit plus proche, qu’il y ait eu un moyen qu’il soit… vous voyez, qu’il ait été meilleur en quelque sorte ?

Laissez-moi réfléchir… il essaie, mais il ne sait pas comment montrer de l’affection.

Est-ce qu’un parent doit partager de l’affection dès le début, ou est-ce que c’est quelque chose qui doit s’acquérir au fil du temps ?

Dès le début. Bien sûr, vous pouvez essayer au fil du temps mais c’est plus difficile, parce que l’enfant est déjà établi, et il oppose son propre cœur ou sa propre personnalité à celle de son père. Il est plus difficile de s’ouvrir et de le laisser entrer. C’est plus difficile.

Si vous aviez un souhait, souhaiteriez-vous vous rapprocher de votre père, auriez-vous souhaité que ce soit possible au fil des ans du moins ?

Je ne peux pas l’imaginer parce qu’il est tellement secret. C’est comme un rêve. Les rêves peuvent devenir réalité mais je ne peux tout simplement pas l’imaginer. Je ne peux vraiment pas.

Pensez-vous qu’un jour vous comprendrez votre père, pourquoi il est comme ça ?

Non. Pourtant j’aimerais. Quand j’ai vu Capitaine Courageux pour la première fois, je n’ai pas vu la première partie. J’ai juste vu cet enfant têtu qui montait sur le bateau. La scène commençait comme ça. Et mon Dieu, il était ridicule. Je pensais qu’il n’arriverait jamais à s’adapter. Il est riche, il se vante que son père fasse ceci ou cela. Et quand il a changé, en disant qu’il voulait être avec Manuel, je pense que c’est la partie qui touche tout le monde.

Oui, la prise de vue est géniale, son apparence…

Toute cette scène ils sont de profil, puis quand ils se regardent, c’est parfait, vous êtes touché, quand il dit: « Je veux être avec toi Manuel », c’est tellement réel. Puis il lui dit: « Mon petit poisson »… il regarde le petit garçon et il lui dit: « Mon petit poisson » en lui tapotant le visage, c’est tellement génial, tellement merveilleux, c’est une prise de vue parfaite. On peut rendre une scène phénoménale, tout dépend de la façon dont elle est filmée. C’était merveilleux.

Vous faites du cinéma maintenant, serez-vous frustré dans le sens où si vous n’arrivez pas à vous lancer, voudriez-vous écrire des scénarios… pensez-vous que vous voudriez réaliser vous-même ou… ?

Oh je ferai tout. Steven (Spielberg) me dit toujours qu’il sait que je jouerai, mais il me dit aussi que je deviendrai réalisateur. Je pense sincèrement que je serai aussi réalisateur, parce que quand j’aime un film je le regarde encore, encore et encore, je ne m’en lasse jamais.

Vous étudiez tout.

J’étudie tout. Les prises de vue, la musique, les aspects techniques, le timing, tout. Comme cette scène que j’adore où il boit tous les sodas, et la façon qu’ils ont de… vous voyez, de le montrer en train de progresser, pendant 5, 10 secondes, c’est tellement beau que vous pourriez le regarder pendant 30 minutes boire des sodas.

Pourquoi pensez-vous qu’il y ait plus de richesses dans les vieux films plutôt que dans les nouveaux ?

A l’époque ils essayaient plus. Vraiment. Et c’était nouveau. Leur approche était pleine de détermination. Les réalisateurs étaient comme des scientifiques. Aujourd’hui, il y a tellement de choses qui se mettent en travers du chemin. Comme Coppola, il était brillant, mais il s’est détruit, il s’est détruit lui-même avec tous ses écarts de conduite, une vie à cent à l’heure, et la cocaïne, et plein de choses dont j’ai entendu parler. Ce qu’il a fait dans le passé était brillant. Il a commencé très fort – Le Parrain, c’était tout simplement… C’est ce qu’on disait tout à l’heure, ils connaissent un petit succès et ils le célèbrent toute leur vie. Ils dégringolent au lieu d’essayer d’en apprendre plus, de parfaire leurs compétences.

Pensez-vous que d’une certaine façon que tout ne fait que commencer pour vous ?

Oh, je n’ai même pas encore commencé. Steven veut que je l’observe… je suis censé rester avec lui tout le mois de novembre. Il voudrait que je reste avec eux, que je l’accompagne, j’observe le plateau de tournage, il me dit de venir au bureau, de rester travailler avec eux. Parce que c’est comme ça qu’il a commencé, juste en observant. On peut apprendre tellement juste en regardant, c’est incroyable. Ma volonté de rester en coulisses pour observer les artistes sur scène a toujours été phénoménale. Je restais assis là, et je les regardais. Chaque show, c’est tellement formidable. Avoir la possibilité d’observer le Michel-Ange du cinéma, je veux dire, mon Dieu…

Quand aurez-vous la possibilité de le faire ?

Dès que je serai rentré.

Comment cela va-t-il se passer ? Est-ce que ce sera tout de suite après autre chose, ou allez-vous prendre un peu de temps, un peu de vacances ?

Je ne pars pas en vacances, je ne peux pas partir en vacances. Si je prends une semaine de repos j’ai l’impression de perdre mon temps. Honnêtement, j’ai l’impression que je ne sers à rien, j’ai l’impression que je ne suis rien. Je dois aller en studio, je dois travailler sur quelque chose. A un moment, on a l’impression qu’on a besoin de vacances, mais une fois que vous essayez de vous reposer, vous réalisez que vous ne pouvez pas accepter de prendre une pause, vous ne pouvez pas accepter de ne rien faire. Vous devez vous occuper. Certains se satisfont de vivre leur vie au jour le jour, et certains sont déterminés à rendre les autres heureux grâce à leur art. Ils ne peuvent pas rester assis.

Est-ce que c’est ce qui vous pousse, le fait de vouloir toucher les gens, ou le fait d’atteindre un accomplissement, pour que vous puissiez dire: « Michael a réussi toutes ces choses » ?

Je veux émouvoir le monde comme personne n’a jamais été ému.

C’est le but, pas juste le fait de remporter succès après succès ?

Vous voulez présenter quelque chose aux gens, et qu’ils se disent: « Wow, c’est merveilleux ». Je ne peux expliquer à quel point je suis insatisfait quand je suis sur scène, en concert…

Est-ce que ce n’est pas déjà difficile de monter sur scène tous les soirs ?

… je ne peux expliquer à quel point je suis insatisfait parce que ça pourrait être tellement mieux. Je voudrais faire plus mais je n’ai eu ni la chance ni le temps de perfectionner le spectacle comme je le voulais. Je suis tellement déçu par Billie Jean, je suis tellement déçu… oh je n’ai pas les mots pour l’expliquer. Je voudrais que ce soit tellement mieux. Les éclairages ne sont pas comme je les voudrais, mes pas ne sont pas comme je les voudrais. Et ça me tue de devoir accepter de le faire de cette façon-là. Vraiment.

Que pensez-vous quand des gens comme moi vous disent que Billie Jean est la meilleure chose qu’ils ont jamais vue, alors que vous dites que ce n’est pas le cas…

Oh non…

Ce doit être étrange à entendre. A quel point voudriez-vous être meilleur ?

Non ça ne l’est pas. Disons que je suis toujours en train de peindre ma toile.

Traduction: PYC. MJFrance

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